PAUL EMILE QUIGNAUX

lundi 13 avril 2009

Ptite miss pas grossée


Il y a une cloche malice au creux prière de tes mains jointes. Au loin filent d’écrasoirs mâche-minutes, un horizon où frissonne lactée ta larme fossile. Je t’ai déjà parlé des saga putain, des seins veinurés, du breuvage des agaves, de la succion des marécages femmes, de la sève mertume des citronniers. Mes ballades moissons, les abus, la sueur de tes cotonneries. Patronne petite, tu distribuais alors notre semaine, au nom des tiens, des raclures raides de ta race, buveurs de lait et de bourbon. Non, ptite Missié pas possible ! Noé mettre ça pas bas. Mouillée tes reins par la vapeur tiède du marais ? T’en veux un enfin entre tes cuisses, hein ? Inutile d’arnaquer les tiens. Z’auront plus ma peau. Tu peux me frapper du nerf tressé de nos carnes, au fond de toi me cracher morve, me traîner bête au boucher. Tu peux aussi m’écouter, passer pays chez moi. On y trouve des femmes aimées, déliées, coureuses de serpents caresses et d’herbes lutines. Elles te feront pas mal. Elles te délivreront du blanc linceul. Et l’on rira. Libre maintenant je suis.

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