PAUL EMILE QUIGNAUX

samedi 18 avril 2009

L’urne

Nous, nous étions nombreux à pleurer le mort. Puis crémation et collation. Famille amis tous réunis. On l’aimait tous le mort. Puis seul, je suis allé chercher son urne. Coquet bureau, croque-mort affable. Et cendres chaudes du mort aimé. C’est alors qu’elle est passée. Seule, ivre de larmes quittant la salle du recueillement après les flammes. Quelconque sans âge. Triste imperméable. Abandonnant son mort. Large mouchoir étouffant les milles entailles, les infimes cris de sa douleur infinie. Envahie par l’absent, elle a montait seule la petite pente vers le parking, moi dans ses pas, mon urne chaude en mains, la poitrine bloquée de son inhumain désert. Elle. Seule.

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