mercredi 20 mai 2009
mardi 19 mai 2009
Dentalesque
Ultime
Dans la dérive sans mots d’un poul perle, silence, trois gouttes d’eau. La première, épaule, agrippée à terre, bleuit. Errance. Sourit la crainte. La seconde, en ventre, brûlée au fer rouge, cristal, scille l’effroi. La dernière, en pointe, nichée au bas des reins, béance, suinte de lymphe. La dérive ne bat plus…
samedi 16 mai 2009
Délit mineur
Ok, je vais vous dire. Greffier, note mon bon ! Ma bouche est un oripeau fumant sale, irisé de croûtes, de plaques brunâtres, une balafre alourdie par des miettes de pain trempées au rouge blanc rosé. Des restes mous de casse-croûte. Je suis un banc. Situation ? A sucer les bouchons. Introduire ma langue dans le goulot, la tête en arrière. Quand y a plus de vin y a plus de centre et comme une poche de fiel ou de bile à la place. Les gamins avec des détritus font des petits lacs, allongés dans les caniveaux. Moi mes gencives sont la retenue. Je pue vert-de-gris et peut-être de larmes. Pour moi un escalier n’a qu’une seule marche. Dix sept centimètres de haut. Des mètres de long dans l’intestin. En fait, voyez vous, mon horreur, je suis père pendiculaire , un cul buté bas. A gauche ou à droite ? Oh et puis basta ! Laissez moi sautiller un peu, agiter mes batteries, faire mes rôts noirs de solitaire urinaire. Maintenant, j’peux partir ?
samedi 9 mai 2009
Overdose
Eux, pendus. Et toi ANTELO, parrain vers ma troisième fille. Cave ulcère de sang par la tête. Ma cuisse seule s’arrache. L’îlot serre et l’injecte d’huile sous le vif de la peau. Douze travaillés avant les vers par les hommes. Golgotha à l’envers. Ce qui reste de cou en bas mêle leurs cheveux à la dalle de fer. Toi JOHEN. Ton arbre. Tes bras-branches. Vieux ridé délié mâchant sa faim pour mes filles aux dents cassées qu’elles plantent dans les racines. Vos sexes déchirés brûlés par la bave, l’électricité et les rires sales. Je quitte mon chien, prends fourche, miel, eau et l’écharpe de leurs cendres.
Couple
Là, làààà où cavitent nos soifs, là, lààà où s’pongient nos rêves, dardèrent en chœur les deux vieux, l’un pelotant les fesses douces de la vieille. L’autre fidèle, passant la soupe…
Mosquée
Venez ! Entrez ! Là, en moi ! A pieds nus, en mosquées !
Des syllabes roches ruissellent de vos corps. Ecoutez ! La pénombre ruisselle…Entrez à pieds nus, en mosquées d’eau, en mosquée bleues, du sable sur une aube dense et hâvre.
Et elle, elle, blanche, qui reçoit. Minéral ouvert. Ecoutez ! Il pleut ! Si l’un d’entre vous a son violon, qu’il joue, qu'il joue...