PAUL EMILE QUIGNAUX

lundi 13 avril 2009

Boudin azyme


Passons au Fils du Père, soit dit gisant dans une charcuterie, sous la pierre gardée par un moine velu qui tend la main et pue le pu. Des chapelets de saucisses encensoirs, graisseuses fumardes, bouffées aux vers depuis les croisées, crochées aux voûtes. Et on se voûte-voûte en rang et psalmaudit la porte trop basse. Les pèlerins en stimulis gargouilleux se tiennent par la main, pénètrent l’indestin du Sépulcre Saint, recueillis sur leur estomacs, se courbent et entrent dans le boyau pour le dernier tango du religio, pour refiler son dollar au vieux crasseux, gardien du lieu du sang et de sa chair. Tous trafiquants de boudin azyme. Une fesse par là, un morceau pauvre de l’autre, un pet caché pour se faire pardonner. Plus tard, ils referont le chemin de croix avec, à toutes les stations, une goulée de Coca jusqu’au Golghota. Huileux enfants, recueillis lardons, saindous d’esprits, fois maigres, foies gras d' il était une fois ici bas. Tous en prière mes frères. L’Agit-Christ, nom de Dieu ! Pantin pour nous, lui qu’a tant su faire …

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