PAUL EMILE QUIGNAUX

lundi 13 avril 2009

Les mantes à Sion


Mise au bas du mur, une foule craintive aux bras bleuis. Pas de bleus comme les Gaza fillettes mais par les sangles, par la hochante des hommes couverts écartés des femmes. Pour eux, un espace deux fois plus grand, ils ont deux fois plus à gémir, à vomir leurs états et la peur, le compromis avec l’Halacha, tous engloutis dans l’exhorte, ocquet sans fin sur le fil, entre le tohou et l’autre face le bohou, de la Netsah sur l’Hod puis d’arrière en avant, Tiphérète sur la mal’houte comme le chien sur la chienne, A.Kadmone foutant E.Kadmone. S’extraire, dire, dire, parler encore de soi, exhaler sa pestilence, aspirer son existence, dans l’interstice des pierres du Temple. De l'autre coté de la barrière, les femmes acquiècent, halètent et roulent par leurs petits cris mères, les enfants blêmes de Salomon en galets golem tout ronds, tout Sion.

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