PAUL EMILE QUIGNAUX

mardi 3 mars 2009

Première morte


Les yeux chargés, ses épaules rétrécies et frileuses. Elle est longue, plus longue, longue sous le drap. Sa malice en réclusion sous une raide pâleur. Sa poitrine susurre qu’elle ne dort plus. A l’arrêt sous ses mains, elle s’adoucit, se relâche. Une minute la métamorphose. Son visage cristallise. Des Cassiopées grains de sable l’envahissent. Eclair d’une douleur puis douceur. Sa randonnée commence. Seule enfin en territoire de nuit, très légère. Plus fins ses os, plus blanche sa peau, plus infime son souffle. Le nombre de ses pas dépasse déjà celui des coquillages et des planètes. Un masque de gamine vieillesse. Sourire. Elle. Grand-mère. Cadavre.

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