PAUL EMILE QUIGNAUX

mercredi 18 mars 2009

Aube

Sur l’épiderme de ses mots, à l’ombre de sa bouche, courent de grands frissons satinés de froids. Ils sonnent déployés à l’aube, s’agitent, hésitent dans le frais puis filent en trembles au ressac assagi de sa fourrure inondée. Cris et soupirs s’étirent à l’emporte-pièce tressant des anneaux fins sur la chair de sa lèvre un peu gonflée. Silence en dos, en repli sage hors de la nuit. Elle, cathédrale, verte, tendre et noire, ourlée d’amour.


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