PAUL EMILE QUIGNAUX

dimanche 14 février 2010

Macumba no

D’un long trépas, une respiration renaît découplée. Le ciel s’évase en cathédrale folle laminée où pierre et eau s’initient. Deux lignes d’aube vive s’allongent. Sous une voûte filent le sang et le linge, souffles et inquiétudes. Un corps prie, appelle et les doutes-fleurs se courbent comme à la venue de la nuit. Pendante, l’onde des terres se dessèche et l’humus convulse. La chair argile se durçit, aux lèvres rires d’une chute à l’havre d’un cadavre. Au centre de l’erre, une bouche blessée d’où jaillissent torves les vives yeux, les vacilles de cent cierges. Une cresselle crépite. On tête baisse et fièvre s’asseye. Chacun ceint à l’abdomen sa frontière des au-dela; Tous se scellent silencieux. Plus rien ne danse, plus rien ne transe. Bois Brazil se consume.

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