PAUL EMILE QUIGNAUX

dimanche 7 mars 2010

Garde à vue


Que t-ont-ils calciné sous leur projo ? Ta cité taciturne, ta turne surpeuplée, ton vieux aphasique, ta zique débridée, ton scoot rapté, ta mère et tes sœurs pré-burkées ? Lève ta tête mon frère, tu vas pas supporter ça ! T'ont mis à nu, les cons ? T'ont fait pleurer ces fions ? T'ont tordu le cœur en serpillière et pissé dessus ? Tu pues pas ! T'es ragé ou t'es plié ? T'es honteux ou malheureux ? Tu trouves pas les mots, c'est ça ? Respire, expire sinon il empire en toi leur empire. Tu suceras toujours les pis d'leur peur aux pires heures, tu resteras beur, beurre à tartines et lave-latrine. Ils ne savent pas ce qu'ils font, ni qui ils sont. Ils sont des âmes errantes dans des arcanes noires, des pigeons croisés aux rats et aux corbeaux, des enfants sans enfance, des blindés de conscience, des verrues de vertus crues, des petits élus déçus, des manques-à-vivre et à aimer, des dessoudeurs de dignité qui ne récoltent que ce qu'ils sèment. Toi, toi, t'es plus beau, bien beau que ça car t' as que seize ans mon gars ! Sèche tes larmes...

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