PAUL EMILE QUIGNAUX

lundi 18 janvier 2010

Allons z'enfants ….

De grands masques silencieux comme l'ypérite. Dents blanches avec par derrière de l’y-voir sale. Un goût âcre de rétention et de jeunesse éventée. Un étaillage de mots et de mépris, de justifications et de permissions pour retenir le silence. Pousse à pisser de peur pressante et, dans les miroirs, la panique et les pertes de même qu’un soir le fonctionnaires ne rentre pas, couché sur un banc dans le métro, le sang d’un viol sur la bite. Des enfants bien à eux, en ruptures consommées, le mal au cœur suractivé, juchés un peu partout, dépris par les mots, rompus, repus des raisons asservies de leurs aînés, des vieillards jeunissant bafoués et sucés par l’attente, leur lucidité réduite à se courber sans remuer les lèvres sur le procès ouvert à vingt ans et qui fait déjà jurisprudence chez les mioches à huit ans. Des couples à la découpe de l’écoute qui entendent buissonner la répétition et le crépitement de leurs cellules en division. Des yeux secs, secs, incapables de pleurer…

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