PAUL EMILE QUIGNAUX

lundi 30 novembre 2009

Trafic d'orgasmes



Dans les mouroirs cossus de grandes villas boisées aux limites de la ville, à l’opposé des terrains vagues, des tôles et planches de l’insurrection impossible, rêvent dans l’ombre, bière en mains, des hommes gras aux lèvres minces , de blanc blousés, que viennent visiter les dames pour s’amuser un peu, toucher le sang affleurant des béances encore ouvertes de corps anesthésiés. Sous la lumière cyalithique, certaines, celle-là par exemple, venue cette fois sans mère, enfoncent leurs doigt dans la matière d'un rein tressautant .Jeunes et belles, elles se maculent, sortent leurs seins, mâchouillent des petits bouts de caillots, des éclats inutiles de chairs ou d'os, relèvent leur jupe, se barbouillent, se détrempent , se mouillent sous les rires des hommes aux bières dollarisant chèrement leurs permissions.

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